Amandine Orban de Xivry

Elle raconte, car elle considère que c’est le moyen le plus profond de se connecter au monde, d’attribuer de l’importance à un tas de choses parfois inutiles, mais toujours essentielles. À travers ses récits, elle se décale de soi-même, part à la rencontre de l’autre et de l’imprévu. Explore les contes et mythes issus de la tradition orale, mais aussi les récits qu’elle écrit elle-même. Dans ses créations, elle cherche avant tout à être présente. Défend le conte sous toutes ses formes, pour sa simplicité apparente et son pouvoir de toucher l’essentiel. Amandine nourrit également des spectacles de scène, où l’espace, les lumières et la musique lui offrent de multiples terrains d’exploration. Sa parole prend parfois la forme de créations radiophoniques ou d’expositions, tout en cherchant à s’émanciper de la tyrannie du sens. Ces dernières années, particulièrement intéressée à une parole émergeant du corps et de la voix, en résonance avec les mondes qui l’entourent, au-delà de la signification logique.

Parmi ses créations : CAVITÉS, explorations mythologiques (solo accompagné par D. Kowarsky, 2022); FLEUVE, conte électro (duo avec M. Vander Elst, 2019); Tandem, duo conte et cirque (mis en scène par O. Lettelier, MDC Chev.-Larue, Paris, 2018); Les petits princes (création radiophonique, réalisée par Brice Cannavo, 2016); Quai des départs renouvelés (espace public, coll. Le lampadaire à 2 bosses, 2016); Bouteilles aan zee (duo avec M. Kersten, 2015, tournée Asspropro); Silencieuse-jusqu’au-dégel (contes, 2015); Rouge! (conte et palette graphique avec M. Meysman, S. et J. Clerfayt, 2011); Des épingles et des aiguilles (docufiction radiophonique, 2010); Grands-mères, si vous saviez (duo avec F. Mouton, 2009).

Amandine mène également des ateliers pour enfants, adolescents et adultes autour de l’art de la parole, en lien avec le corps, la voix et les lieux, ou en prolongement de certains spectacles. Depuis 2021, elle cocrée, avec la chorégraphe Fré Werbrouck, MUES, un processus de création partagée dans des espaces clos, où l’art devient matière première et où une attention particulière est portée à ce qui lie tous les vivants.

Depuis 2022, elle fait partie du collectif SEVE, aux côtés de Thérèse Coriou, d’Anaïd Ferté et de Fré Werbrouck. Ensemble, elles interrogent la manière dont la crise politique, sociale et climatique transforme leurs pratiques artistiques. Intéressées par les multiples relations que nous entretenons avec le vivant et comment cela change la manière de produire, de créer et de partager des formes artistiques. La recherche, l’expérimentation et l’enchevêtrement des points de vue sont au cœur de leur démarche collective.